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L’hypocrisie de l’Occident : d’un naturel historique

Aussi vrai que l’Afrique est le berceau de l’humanité, l’Occident est sans nul doute le terreau
du langage biaisé, de la fourberie et de l’hypocrisie. S’il est évident qu’il est subjectif de
généraliser cette observation à la population occidentale c’est à dire aux individus, il est
certain qu’au regard des faits historiques et actuels, les systèmes à l’œuvre dans cette partie
à l’ouest de la carte du monde est bien, sans risque d’excès de langage, le centre de la
mesquinerie, de la propagande mensongère et du double langage.

Vous avez dit droits de l’Homme ?

Entre Etats, la notion d’amitié ne renvoie qu’à celle des intérêts me direz-vous, mais il n’est
pas moins vrai que le respect de l’autre dans sa dignité doit être de mise, surtout lorsqu’on
se prévaut initiateurs, protecteurs et promoteurs, y compris par la force, des droits de
l’Homme.
Où étaient les droits de l’Homme et des libertés lorsque les mêmes occidentaux pendant 310
ans s’activaient à arracher de leurs terres des innocents et à faire fructifier leurs économies
par les pires atrocités ? Où étaient les droits de l’Homme et des libertés pendant les
décennies de colonisation lorsque des millions d’hommes, de femmes et d’enfants
périssaient sous le glaive de l’oppresseur assoiffé d’intérêts égoïstes? Où sont les droits de
l’Homme et des libertés lorsqu’avant, pendant et après les prétendues indépendances, tous
les résistants aux systèmes néocoloniaux pour étaient systématiquement assassinés sur
instructions de commanditaires occidentaux ?

Des mots occidentaux pour des maux africains

Aujourd’hui encore, à travers les médias occidentaux on entend des discours préoccupés aux
allures de compassion sur la misère en Afrique, le manque de démocratie, les épidémies, les
guerres, l’immigration, la nécessité pour les émigrés africains de s’intégrer culturellement, le
taux de croissance démographique jugé anormalement haut etc. Ces parodies de
compassions ne peuvent renvoyer qu’à de l’hypocrisie, quand on sait que toutes ces
prétendues attentions n’ont strictement rien de sincère, tant seuls leurs intérêts pour les
ressources africaines comptent dans leurs calculs capitalistes.

La misère en Afrique? Comment pourrait-il en être autrement? Après les pillages de
l’esclavage et de la colonisation, ceux en cours du néo colonialisme à travers des formules
aussi mafieuses que criminelles telles que les biais dans les termes de l’échange au
détriment de l’Afrique, la spoliation de notre sol et sous-sol à travers des accords léonins, la
confiscation de notre autonomie monétaire par le franc CFA, le chantage économique etc.
Toutes ces manigances contribuent largement à appauvrir l’Afrique. Haïti, jadis la plus riche
île au monde, est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres de la planète, peine encore à se
remettre des indemnisations payées à la France à coups de dizaines de milliards d’euros en
dédommagement du « préjudice » causé aux propriétaires d’esclaves et anciens colons après
la révolution libératrice de Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines en 1802.
L’Occident préoccupé par le déficit de démocratie en Afrique? Une autre grosse farce. Qui,
par des mécanismes mafieux veille à placer et maintenir au pouvoir des pays africains des
marionnettes qui assureront la pérennisation des intérêts occidentaux au détriment de leurs
peuples? En conséquence, paupérisés par l’Occident et privés d’avenir par leurs
mandataires, pourquoi les africains n’iraient pas chercher au prix de leurs vies, y compris à la
nage s’il le faut, ce qu’on leur a pris là où ça se trouve? L’immigration massive en Europe
s’arrêtera lorsque son pillage systématique de l’Afrique cessera. Si l’Occident n’arrive pas à
comprendre cette corrélation élémentaire, cela ne peut qu’être le fait d’une déficience
intellectuelle. Et dans le système néo colonial actuellement en vigueur, la moindre résistance
à l’impératif d’impérialisme entraîne des guerres ici et là. On réveille ici des aigreurs d’une
partie du peuple, on ravive là des tensions ou on nourrit des rancœurs avec une subtilité
maléfique. On s’empresse alors d’armer lourdement les nouveaux partenaires de
circonstances qu’il n’est jamais difficile de susciter en Afrique pour quelques promesses
d’avenir politique ou d’amélioration de conditions sociales. Et ça marche, à tous les coups.
Jusqu’ici en tout cas. Parmi les méthodes les plus usitées pour dresser une partie du peuple
contre une autre, on peut noter les frustrations tribales attisées, réelles ou imaginaires. Car
en effet, l’épouvantail du tribalisme est une arme fatale maniée avec dextérité par l’Occident
pour déstabiliser l’Afrique. Ce tribalisme même qui trouve son origine dans la surenchère
ethnique pendant l’esclavage et la colonisation. Avis aux africains qui ont des oreilles pour
entendre, un cerveau pour comprendre et un esprit pour discerner. Une fois la guerre
déclenchée telle que programmée, les « amis » occidentaux de l’Afrique, toujours prêts à
« aider », se manifesteront sans tarder en intervenant avec un impressionnant déploiement
de troupes et un lourd arsenal de guerre. Et l’occupation nouvelle formule néo coloniale
peut être actée. Mais officiellement, il s’agit toujours de missions de pacification et de
préservation de la vie des ressortissants du pays « sauveur ». Certains africains aux esprits
fébriles y croient naïvement et applaudissent le stratège envahisseur. Côté Occident, plus le
mensonge est gros plus on l’assume. Et les victimes, surtout civiles en pareilles opérations de
« maintien de la paix » s’accumulent. Mais tant qu’elles sont noires ou arabes et pour la cause
du bien-être du pays oppresseur, rien de grave. Résultat des courses, dans la plupart des cas,
l’empêcheur de piller en paix est démis et reçu dans les plus brefs délais aux « bons soins »
d’une juridiction appelée Cour Pénale Internationale et qui devrait en réalité être rebaptisée
GMPRA : Grande Mascarade pour la Punition des Résistants Africains. Comble de l’hypocrisie
côté occidental, et de l’aliénation mentale côté africain: à la tête de cette machine à valider
les injustices, un nègre de service, Fatou Bensouda, de 2012 à. Un africain dans le rôle de
l’idiot utile qui prête sa main pour nuire à d’autres africains. Un vieux classique.

Etats prédateurs, systèmes gangrénés

Et la mascarade continue. Demandez à un président français l’origine des malheurs de
l’Afrique. L’un vous disait que l’Afrique n’est pas suffisamment rentrée dans son histoire,
l’autre affirmait qu’il s’agit d’un problème civilisationnel au regard du nombre moyen
d’enfants par femme qu’il jugeait trop élevé et le prochain trouvera autre chose, peut-être
encore plus ubuesque. Que de pirouettes malhabiles pour justifier leurs crimes contre
l’Afrique. Pourtant ils savent, puisqu’ils sont à la manœuvre, que les soi-disant aides à
l’Afrique sont en réalité des méthodes d’enrichissement illicites de leurs pays par la
spoliation des richesses africaines. Depuis les indépendances, 100%, 65% puis 50% de toutes
les recettes du commerce extérieur des 14 pays de la zone CFA sont abusivement retenus
dans les caisses du Trésor Public français. Faites le calcul. Et lorsque ces pays africains ont
besoin de financer des projets de développement (routes, hôpitaux, barrages, ports, écoles,
stades…) les occidentaux et notamment la France proposent des financements qui sont
frappés d’intérêts prélevés sur un argent qui n’est en réalité que celui des africains. Non
seulement l’Afrique se voit prêter son propre argent, mais elle devra en plus débourser des
intérêts pour le rembourser. Une fois l’argent « prêté », la France, du fait des accords
postcoloniaux imposés en contrepartie des pseudos indépendances, positionnera ses
multinationales pour l’attribution des marchés de réalisation de ces projets, avec une forte
influence sur des tarifications exorbitantes dans le cadre de contrats de gré à gré largement
à l’avantage de l’ancien colonisateur. Sans surprise, incapables de rembourser la dette à
l’échéance, compte tenu de toutes les manipulations au profit du « prêteur », les pays
africains négocieront soit un rééchelonnement, soit une remise de la dette. C’est alors que la
France magnanime, organisera à grands renforts de publicité, un geste « d’amitié » à l’endroit
du pays endetté en lui accordant à titre exceptionnel une remise sur les intérêts usuriers
imposés. Les politiques et les médias feront écho de l’accueil de la forte délégation arrivée
sur place pour la cause, logée dans les plus grands hôtels et mis au petit soin avec fastes sur
toute la durée du séjour aux frais évidemment du contribuable du pays africain bénéficiaire
de cette magnanimité française. Comme vous pouvez le constater, la France dans cette série
d’opérations qui se renouvellent indéfiniment depuis des décennies et dans chaque pays
africain qu’elle contrôle, est gagnante à toutes les étapes et se remplit ainsi aussi bien les
poches privées que les caisses de l’État. Comment voulez-vous qu’elle songe à couper le
cordon du pompage de l’Afrique ? Ce serait suicidaire pour ses illusions de puissance de se
priver d’une telle manne. On comprend alors aisément que le confort du citoyen français
provient en réalité des ressources africaines au détriment du contribuable africain. Si les
français étaient au courant de cette mascarade, l’humilité vis-à-vis des africains feraient
partie de leurs priorités, mais l’ignorance savamment entretenue, doublée de propagande,
assure la pérennisation du mensonge dans lequel baigne les populations occidentales
manipulées.

Le comble de l’hypocrisie

Avec tout cela, une fois les africains en Occident, ils nous exigent de nous intégrer. A quoi au
juste? Ce qui nous a été imposé depuis des siècles ne suffit-il donc pas? Depuis que notre
Afrique a été envahie et saignée dans tous les sens du terme, ses prédateurs ont-ils essayé
de s’intégrer? Ah oui, ce sont nos richesses qui les intéressaient? Eh bien, les émigrants
africains ne sont pas non plus tenus d’être intéressés par la culture occidentale mais bien par
ce qui leur a été pillé et continue impunément de l’être. Argent, richesses du sol et du soussol, culture, science, objets d’art etc. Savez-vous que plus de 90.000 objets d’art africain se
trouvent en France et notamment au musée du Quai Branly et bien plus encore partout en
Europe? Au sujet des objets d’art volés pendant l’esclavage et la colonisation, on a entendu
des personnalités françaises à la respectabilité établie avancer sans cligner des yeux que ces
objets avaient été généreusement offerts par les chefs des tribus et royaumes pendant que
ceux-ci se faisaient massacrer et leurs villes et villages piller et ensuite incendier.

Pour en finir

Cette balade hypocrite et mensongère n’a que trop duré. Il est plus que temps que les
africains s’en rendent compte et s’en affranchissent. Urgemment. Arrêtons de répondre
favorablement aux sirènes de haines manipulées au loin par des prédateurs spirituellement
misérables qui n’ont pour seules motivations que l’appât du gain à tous les prix, au mépris
des valeurs humaines. A nous africains de décider d’y mettre un terme et de commencer à
nous assumer en restaurant notre intégrité morale, culturelle, civilisationnelle et
économique. Nous avons toutes les cartes en mains. La preuve, nos innombrables richesses,
matérielles et immatérielles, attisent toutes les convoitises extérieures depuis des siècles.
D’où vient-il que nous tolérions des injonctions venues d’ailleurs alors même que nous avons
tous les atouts y compris les plus insoupçonnés ? Que cherchons nous d’autre lorsque la
nature même, source de toute inspiration est notre meilleure alliée ? Nous disposons du sol,
du sous-sol, du soleil 9 mois sur 12 quand d’autres en rêvent, des pluies quand il en faut.
Nous n’avons pas besoin d’importer la main-d’œuvre, tant notre continent en regorge,
qualitativement et quantitativement. Que demandons-nous de plus? D’où vient-il que ceux
qui nous envient tout depuis l’origine deviennent ceux à qui on veut ressembler? Sommesnous tombés si bas? Avons-nous subi un tel lavage de cerveau que nous ne savons même
plus qui nous sommes? L’Afrique n’a pas besoin d’aide au développement, ni d’aide militaire
ni d’aucune aide quelconque. L’Afrique a besoin de liberté. La libération des chaînes
mentales par la décolonisation de la pensée est un impératif catégorique. L’Afrique a besoin
de respirer en mettant fin à cette asphyxie étrangère. Nous avons tout à donner et rien à
recevoir des autres, encore moins des orientations sur comment gérer nos sociétés. On
n’enseigne pas à la mère de l’humanité ce qu’elle sait le mieux pour ses enfants.

Paul ELLA

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