Alienum phaedrum torquatos nec eu, vis detraxit periculis ex, nihil expetendis in mei. Mei an pericula euripidis, hinc partem. [vc_empty_space height="10px"]
[vc_empty_space height="20px"]

Lettre ouverte au Colonel Assimi Goita, Chef de l’Etat malien, et à son Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga

Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre,

Je tiens à vous faire parvenir cette correspondance au nom des millions d’adhérents et sympathisants
du Mouvement Panafricain que je préside, mais aussi en celui de tous les africains dignes.

Messieurs, vous faites la fierté de l’Afrique. Vous êtes les premiers dirigeants dignes que le Mali ait
connu depuis Modibo Keita. Vous représentez l’espoir de tout le peuple malien, mais aussi de tous les
africains assoiffés de liberté et de dignité.

Monsieur le Président, votre légitimité et celle du Gouvernement malien tout comme celle du Conseil
National de Transition ne se discute pas dans les couloirs de l’Elysée, et les propos abjectes de son
locataire, petit garçon de course de l’impérialisme occidental, n’ont d’effet que dans les égouts qui les
ont engendrés.

De vives félicitations au Premier Ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, après son mémorable
discours de vérité à la tribune de l’ONU, tranchant nettement avec l’hypocrisie honteuse qui
caractérise tous ceux qui y ont habituellement accès. Pour une première, c’est une leçon de courage à
ces autres Chefs d’Etats africains qui préfèrent la soumission à l’honneur. Monsieur le Premier
Ministre, les véritables africains sont fiers de vous. Vous avez avec tact et pertinence indiqué les
véritables fauteurs de trouble au Mali, depuis au moins huit longues années de farce que ces pompiers
pyromanes insultent l’intelligence du monde.

Monsieur le Président, grâce à votre perspicacité et à votre sens élevé du devoir, la saignée du Mali
par ces prédateurs sanguinaires identifiés va s’arrêter.

Je me suis moi-même rendu à Bamako pour une mission panafricaine qui m’a permis de communier
avec le peuple malien, présent par dizaines de milliers sur la Place de l’Indépendance, le 22 septembre
dernier, pour vous signifier leur soutien total et indéfectible, mais aussi leur ras-le-bol face à
l’ingérence et à l’occupation militaire et économique françaises et occidentales. J’ai pu témoigner à
quel point les maliens étaient épris de liberté et de justice, peuple extraordinaire, doté d’une ferveur
et d’une détermination que rien ne pourra plus jamais altérer. J’ai surtout noté le soutien inaltérable
de votre peuple à ses institutions actuelles. Les maliens meurtris par des décennies de prédation sont
déterminés à sauver l’intégrité de leur territoire et de leurs ressourcestrop longtemps spoliées. Ils sont
plus que jamais décidés à ne plus tolérer la moindre immixtion extérieure, même pas au honteux et
fallacieux prétexte d’une sécurisation du Mali face à un Djihadisme imaginaire, quand on sait que
depuis cette prétendue mission salvatrice, la situation n’a cessé de s’empirer.

Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre,

Vous avez le soutien total et assidu de votre peuple, c’est la seule chose qui compte. Vous avez le
soutien de toute l’Afrique digne, c’est cela votre force. Vous n’avez aucune considération à faire des
injonctions venues d’ailleurs dont les porte-paroles sont garants des politiques criminelles qui ont
arraché la vie à des milliers de maliens. Le Mali est un pays souverain, et vous tenez votre légitimité du
seul peuple malien qui vous est tout acquit. Aucun deadline ne saurait vous être opposé tant que la
mission qui vous est assignée ne sera pas accomplie. Ni le Mali, ni l’Afrique ne sont réglés sur l’horloge
des impératifs impérialistes occidentaux. Si le moindre cheveu de l’un d’entre vous qui défendez la
dignité africaine venait à tomber, les commanditaires d’ici et d’ailleurs auront toute l’Afrique après
eux. Grâce à vous, rien ne sera plus jamais comme avant. L’heure de la restauration du continent a
sonné. Modibo Keita, Um Nyobè, Sékou Touré, Sylvanus Olympio, François Tombalbaye, Osende Afana,
Félix Moumié, Ernest Ouandié, Barthélémy Boganda, Thomas Sankara et tous vos autres dignes
précurseurs en Afrique sont fiers de vous depuis là où ils se trouvent. Vous avez fièrement pris le relais,
et croyez-moi, d’autres suivront partout en Afrique, même là où sévit encore le plus la loi de la
soumission plutôt que celle de la dignité. Toute l’Afrique digne est derrière vous.

Paul ELLA,

No Comments

Post a Comment