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LE BUSINESS DE LA GUERRE *******

Comme pour tout projet, il faut un plan d’affaires ou business plan qui devra mettre en évidence sa pertinence via un modèle économique et une étude de rentabilité financière. Mais avant il faudra, par une étude de marché, apprécier l’opportunité de l’affaire sur la base d’éléments tels que les clients, les coûts et les contraintes spécifiques à l’environnement de déploiement du projet.
Dans tout projet, le triptyque Objectifs – Moyens- Résultats est de mise. Dans le business de la guerre, notamment à connotation impérialiste, l’objectif est l’affirmation de la domination par l’accaparement illicite des richesses, les moyens sont les armes de destruction, et les résultats visés sont la perpétuation de l’impérialisme capitaliste.
Depuis au moins le 15e siècle jusqu’à nos jours, avec une accentuation depuis la fin des pseudos indépendances en Afrique, un certain nombre de constantes sont frappantes: le terrain de prédilection des guerres c’est l’Afrique subsaharienne,, les pays victimes regorgent systématiquement de richesses naturelles convoitées par les puissances impérialistes, et les armes proviennent toujours des industries occidentales.
Le moins qu’on puisse dire,, c’est que l’industrie de l’armement est l’une des plus prospères au monde. Pour vendre il faut bien qu’il y ait des opportunités, donc des guerres. Pour cela, tous les moyens sont bons pour créer des foyers de tensions, et l’Afrique semble être toute acquise à ce type de manigances pourtant éculées.
Dans le business plan de la guerre, les investisseurs ont tout prévu, conformément à un schéma éprouvé. Ils étudient bien tous les aspects sociaux, culturels et politiques du ou des pays cibles, mettent sur pieds des stratégies quasi imparables pour attiser des ressentiments, rancunes et revendications pour aboutir à leur exacerbation et déclencher des conflits ethniques, religieux ou politiques. Une fois les foyers de tensions créés et accentués, non sans la complicité interne souvent naïve ou corrompue, la guerre planifiée de l’extérieur peut être déclenchée. L’industrie de l’armement peut alors tourner à plein régime. Plus long et sanglant sera le conflit armé, mieux se porteront les économies des pays exportateurs de la peur et de la désolation. Ici le chaos, là bas la planche à billets. Mais ce n’est pas tout. La guerre est également un instrument de chantage aux belligérants de la part des pays vendeurs. En effet, les armes sont fournies simultanément aux deux camps, et celui qui fera les promesses d’affaires les plus juteuses en cas de victoire reçoit les privilèges apparents les plus flatteurs des vendeurs. Mais le business plan a aussi prévu l’après-guerre. Après les importants dégâts matériels et humains, il faudra bien reconstruire, mais aussi déployer le maximum d’ONG fallacieusement présentées comme humanitaires, mais qui en réalité ne servent qu’au recyclage de l’argent du sang par des mécanismes financiers obscurs. Mais ce sont toujours les mêmes qui paient au prix fort de leurs vies et de leurs économies. Tant qu’il y aura des morts ici qui sauveront des vies là-bas, les guerres perdureront. Tant qu’il manquera de l’eau potable ici et que le champagne coulera à flot là-bas, rien ne changera et le mal prospères. Du moins, tant que les gens de bien se contenteront de regarder sans rien faire.
Pour que ça change, il faudrait déjà prendre conscience qu’aucune solution salutaire pour l’Afrique ne peut venir de l’extérieur, encore moins de l’Occident qui n’a d’yeux et d’intérêt que pour nos ressources naturelles. Pour que les africains s’en rendent compte, il faudrait encore qu’ils ne se laissent plus distraire des véritables enjeux géostratégiques du continent et du monde. A l’évidence, il y a encore du chemin.
Je reviendrai avec un autre article dans la même tonalité, cette fois sur le business de l’industrie pharmaceutique.
Paul ELLA,
Expert-Financier
Président AFRICAN REVIVAL

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