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LES AFRICAINS ET LE CONDITIONNEL TRÈS IMPARFAIT DU FUTUR HYPOTHÉTIQUE

L’espérance, la foi, l’attente, l’espoir, la patience, la prière, l’expectative, la procrastination… Si elles sont des vertus, l’Afrique en a le monopole. Si elles sont des signes distinctifs, l’Afrique est le modèle par excellence dans le monde, championne toutes catégories.
L’action, la détermination, l’insurrection, la révolte, la révolution… Si elles sont la clé du salut, alors l’Afrique est loin d’être sauvé. Si elles sont les déclencheurs de la liberté, alors l’Afrique est encore pour longtemps dans ses chaînes de servitude plusieurs fois séculaires.
Il faudrait…, Nous aimerions…, Nous devrions…, Si on pouvait…, S’il y avait…, S’il était possible…, Nous allons…, Nous n’en pouvons plus…, Il y en a marre…, Il faut que ça change…, Un jour peut-être…
Voilà les expressions révélatrices de l’état d’esprit des africains qui dénotent à suffisance de l’attentisme coupable face à leurs réalités avec lesquelles ils sont pourtant appelés à en découdre pour arracher leur liberté et regagner leur dignité.

👉🏾Face à l’adversité, « Dieu pourvoira » ;
Face à l’oppression, « Tout est grâce » ; 👉🏾Face à l’échec, « Tout ce que le Seigneur fait est bon » ;
👉🏾Face à la nécessité d’agir, « Dieu n’oublie pas ses enfants » ;
👉🏾Face à l’urgence, « Le temps de Dieu n’est pas encore arrivé ».

Autant de paroles mimétiques qui prennent la forme de slogans creux et qui sont la manifestation même d’un laxisme chronique affligeant. Tout le monde veut le changement, mais personne ne veut s’engager. Tout le monde dénonce, mais personne ne veut sonner le tocsin de la révolte. Tout le monde en a marre, mais la peur domine les intentions. Alors, on se résigne et on attend. En somme, tout le
monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir. Chacun attend que d’autres prennent l’initiative du sacrifice. Chacun attend la manne du ciel. Tout le monde espère le messie qui apparaîtra et qui sauvera le peuple.

Résultat des courses, on se retrouve dans un immobilisme permanent. On subit docilement l’oppression de l’intérieur avec la connivence des intérêts manipulateurs extérieurs. Normal, les séquelles du traumatisme du fouet de l’obéissance sont encore présentes depuis sept siècles. Mais il faudra bien s’en défaire. En attendant, on se contente de caqueter sous les chaumières, de vociférer masqué sur les réseaux sociaux et d’espérer le miracle qui nous sortira de notre condition. On n’hésite pas non plus à céder à la compromission en guise de résignation. Bon nombre d’africains sont passés maîtres en lamentations, en atermoiements et échafaudages de plans révolutionnaires qui ne voient jamais le jour ou qui meurent de leurs belles morts prématurées. On est devenu le symbole du peuple passif qui attend et espère, impassible. Mais d’où viendra le changement ? Qui se lèvera ? La soif de liberté attend-t-elle ? La gazelle cessera-t-elle d’être la proie du lion par la foi ? Le guépard cessera-t-il de chasser l’antilope par empathie ? Le prédateur cessera-t-il de voler, spolier et torturer du fait des supplications de sa victime ? La compassion fait-elle partie du vocabulaire du capitalisme outrancier ?

Où sont nos intellectuels pour dénoncer les crimes et injustices, eux qui n’ont pas d’autre mérite que de pérorer avec des titres ronflants dont la vanité n’a d’égal que la vacuité de leurs discours au psittacisme éculé ? Où sont nos historiens pour écrire enfin notre propre histoire authentique en lieu et place de l’histoire falsifiée écrite sur nous, pour nous et sans nous ? Où sont nos « hommes de Dieu » qui sont supposés libérer les captifs en pratiquant la liberté et la justice mais qui ne semblent finalement « oints » que pour chanter, prier et arnaquer ? Où sont nos membres de la Société Civile si prompts à crier leurs droits de l’Homme sous la pression des financements de George Soros et ses petits copains, mais qui sont curieusement frappés de mutisme et d’amnésie sélective lorsqu’il s’agit de militer pour leurs peuples contre les mêmes oppresseurs qu’ils servent honteusement ? Où sont nos hommes et nos femmes d’affaires qui devraient réinvestir une partie de
leurs fortunes dans des projets contribuant à la libération économique, politique et culturelle de l’Afrique, plutôt que ne servir que leurs propres égos sans aucune résonance continentale aussi bien dans l’espace que dans le temps ? Où sont les femmes et hommes politiques qui écument les plateaux télé et les estrades publiques pour crier leur amour pour un peuple qu’ils n’hésitent jamais à sacrifier sur l’autel de la cupidité et de la duplicité dont ils sont passés maîtres en l’art ? Où sont nos panafricains nostalgiques d’un passé révolutionnaire qu’ils ne savent que ressasser sans jamais oser le perpétuer ? Où sont nos femmes, nos frères, nos enfants, pour se lever comme un seul Homme et décréter d’une même voix la fin de la distraction et le début de l’action ? Travaillons activement pour sortir de leur somnolence les filles et les fils de la terre-mère qui s’abreuvent encore par défaut à la très toxique mamelle coloniale. Contribuons à fédérer ensemble toutes les voix encore dispersées des âmes éveillées qui œuvrent à la révolution culturelle, économique et politique de l’Afrique.

« Il n’y a pas de révolution où on aime l’ennemi, où on supplie le système qui nous exploite de nous intégrer. ». Malcolm X.

« Ceux qui rendent une révolution pacifique impossible rendront une révolution violente inévitable. ». John Fitzgerald Kennedy.

« Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons. ». Martin Luther King.

Paul ELLA  Président AFRICAN REVIVAL

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